Bras chimérique

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Lyrics

Oops they’re in french!

1   Peppermint
Instrumental


2   Bras chimérique
Le bras chimérique, c’est le nom que je donne
À l’angoisse qui nous prend de temps en temps
Qui nous arrache du moment présent
Qui paralyse nos sentiments

Est-ce d’avoir trop à perdre, ou se sentir isolé
Est-ce d’avoir peu à gagner, ou se sentir effacé
Est-ce d’être amoureux fou à vouloir s’y noyer
Est-ce d’en être obsédé à en être aveuglé

Ah c’est sûr
J’ai peur
De retrouver jamais
Les fous rires
Cette joie candide que j’avais

J’ai peur
De retrouver jamais
Les fous rires
Cette joie candide que j’avais

C’est clair
Je retrouverai jamais
Ce souvenir
Cette joie tangible que j’avais

3   La fête des pères
Vais-je être seul à la fête des pères
Si c’est toi qui gagnes, c’est moi qui perds
Un geste de trop, une parole en l’air
Voilà tout ce que je semble être capable de faire

Quand ma folie me fait sauter du char en mouvement
Je me retrouve seul à casser des brindilles dans un champ
Comment rester zen, quand on peut tout perdre en un instant
Tu perds le contrôle, et puis c’est ta femme et tes enfants

Hé ma belle, y as-tu pensé
La fête des pères s’en vient
Hein ma belle, vas-tu passer 	
Oublie-moi pas en chemin

Me voilà seul à la fête des pères
Pis je perds quand même au solitaire
Du sommeil en trop, des pensées amères
Voilà tout ce que je semble être capable d’avoir

Quand ta folie te fait aimer quelqu’un comme moi
Que tu finis que tu ramasses mes brindilles dans le champ
Comment rester zen, quand ça peut casser à tout moment
T’as bien joué ton rôle, là ça va exploser par en-dedans

Hé ma belle y as-tu pensé
La fête des pères tire à sa fin
Hein ma belle, vas-tu passer
Oublie-moi pas en chemin


4   Radio holographique online
Embriquer les concepts
Construire un mur insolent
Isoler chaque brique
Pour les détruire facilement
Un mur pour cacher les inconduites

Construire et ne rien comprendre
Construire et ne rien entendre
Mets ton casque, protèges-toi
Des débris, quand ça éclate
Tout le monde rit 
Même toi, même toi tu ris

Fixation d’une radio
Visuel audiolographique
Les formes prennent forme
Sous le poids de cette école
D’ignorance et de sécurité
Jeunesse oubliée
Tandis que les souvenirs chéris, 
Je t’en prie, explique-moi

Détruire et ne rien comprendre
Détruire et ne rien entendre
Mets ton casque, protèges-toi
Des débris, quand ça éclate
Tout le monde rit, même toi tu ris

Une brique au sol
Et la poussière s’envole
Les concepts 
C’est à n’y rien comprendre
Faut-il les laisser ou les prendre

Fixation d’une radio
Visuel audiolographique
Les formes prennent forme
Sous le poids de cette école
D’ignorance et de sécurité
Jeunesse oubliée
Tandis que les souvenirs
Chéri, je t’en prie, explique-moi


5   Néonatalogie
1994, 1995, 1996, 1997

Naissance ou investissement
Enfance ou endettement
Adolescence ou remboursement
Croissance ou avoir des enfants?

1998
2020, 2021, 2022, 2023


6   Pensée magique
Une personne seule qui se demande
Où sont les autres
Rien ni nulle part, l’amour de soi

Pendant un instant interminable
Mon souffle est coupé, car les flèches
Elles pointent toutes vers moi
Je suis seule et vulnérable

Les flammes épousent mon corps nu
Les pointes suspendues dans l’néant de mes mouvements
Mais moi, je ne crains pas le feu
Un être voilé dans un flash cuisant
Ma respiration de plus en plus calme
Je m’efface
Étendue dans un bain d’eau froide
Je m’espace
Pour mieux voir les flammes

Ma respiration de plus en plus calme
Je m’efface
Étendue dans un bain d’eau froide
Je m’espace
Pour mieux voir les flammes

Toute ma vie me semble vaine
Où suis-je maintenant?
Je sèche dans une baignoire pleine

Des millions d’années d’êtres humains
Pour en venir à moi dans mon bain
Est-ce là notre destin?

Les flammes agitent mon corps nu
Les pointes suspendues façonnent mes mouvements
Mais moi, je joue avec le feu
Un ami voilé dans un flash cuisant
Ma respiration de plus en plus calme
Je m’efface
Étendue dans un bain d’eau froide
Je m’espace
Pour mieux voir les flammes

Ma respiration de plus en plus calme
Je m’efface
Aspirée dans mon bain d’eau froide
Je m’espace
Pour mieux voir les flammes


7   Ariane 
J’sais pu à quelle heure sonnent les cloches
Mais au moins j’sais c’est quoi qui cloche
Quand j’vais sur la plage j’vois des mauvais présages
Qui va me ramener vers le rivag
¬¬
J’pense que c’est toi mon étoile, Ariane
Tu peux me ramener à la normale
Toi t’as les mots pour me ramener sur Terre 
J’espère qu’j’ai les mots pour te plaire

Les cloches sonnent à midi pis à six heures
Le fleuve est calme comme à chaque soir
J’prends conscience que j’suis maître de mon corps
Et j’prends confiance que j’ai ton cœur

J’pense que c’est moi ta lumière, Ariane
Le phare qui déjoue la tempête
Même si j’ai d’l’air d’avoir perdu la tête
Je cherche juste les mots pour te plaire

J’pense que c’est ça notre amour, Ariane
Il est libre et complètement fou
Et si c’est ça notre amour, Ariane
Je veux qu’on soit parfaitement fous


8   Rivière noire
Instrumental


9   Obsessions
Instrumental


10 Dans la pénombre
À des kilomètres de sa tranquillité d’esprit
Elle regarde la mer et rêvasse
« Malgré la couleur le monde est gris de mépris », et puis
Tout en se mirant dans la glace, elle me dit
« Empêche-moi de sombrer dans mon propre ennui »

J’ai perdu la carte, mon passeport et mes écrits, où donc
Dans la mer où j’les ai jetés ?
La folie n’est qu’un symptôme de ma myopie, du fait que
La réalité m’a floué en esti
Arrête-moi, je péris de ma propre folie

Le temps a froissé, chiffonné tout mon corps
J’suis pu un enfant, moi, j’ai perdu espoir
Des fois je m’arrête, je revire de bord
Y’est pas question que j’aille au bout du couloir
Il fait bien trop noir

Le pesant silence est mieux que la zizanie, sauf que
Chaque son a l’effet d’une bombe
Le premier qui parle a tort, c’est toujours ainsi, mais tiens
Toute blottie dans la pénombre, elle se risque
« Achève-moi, ta folie est plus forte que l’ennui »

Et moi qui croyais
Entretenir une simple fleur
Maintenant, je vois bien
Ses pétales perdent leur couleur

Le vent a percé, mitraillé tout mon corps
On lui a donné l’ordre de tuer sans remords
Des fois je m’arrête, je regarde dehors
Je ne vois plus le ciel, c’est comme si j’étais mort
Mais il fait juste trop noir




Musique, paroles, mixage par
Forcistus (Louis Fortier-Dubois et Ariane Bergeron)
Avec la participation de Orville Fortier-Dubois